Hammami: ''Le pays est en pleine contre-révolution
Hamma Hammami, secrétaire général du parti des travailleurs, a déclaré, ce mercredi 1 er mars 2023, que ce qui se passe actuellement en Tunisie était très grave, précisant que le pays est en pleine contre-révolution.
Lors de son passage dans Midi Show, Hammami a considéré que l'objectif du pouvoir en place est d'éliminer tous les acquis de la Révolution.
"On prétend que le peuple soutient le président de la République, Kais Saïed. Cependant les chiffres disent le contraire. La preuve, ce sont les résultats des élections et du Référendum", a-t-il déclaré.
Et de rappeler que Saïed s'est accaparé tous les pouvoirs.
"Saïed détient tous les pouvoirs...Où est passée la démocratie ?", s'est demandé Hammami, mettant en garde contre les répercussions de cette approche unilatérale.
Le secrétaire général du parti des travailleurs a, par ailleurs, estimé que le discours sur les Subsahariens était haineux et raciste, précisant que cela aura des répercussions sur les Tunisiens vivant à l'étranger, surtout ceux résidant dans des pays d'Afrique.
"En tant que Tunisien, j'ai honte de ce discours, surtout qu'on a une loi qui criminalise le racisme", a martelé l'invité de Midi Show.
Sur un autre plan, Hammami est revenu sur les récentes arrestations. Il a, dans ce sens, estimé qu'il n'y a pas plus facile que d'accuser quelqu'un de complot contre la sûreté de l'Etat.
"Ces arrestations et ces accusations sont arbitraires et les dossiers sont vides", a-t-il indiqué, soulignant que le président de la République avait évoqué, à maintes reprises, les assassinats politiques
"Est-ce que l'une des personnes arrêtées a été interrogée sur ces assassinats ?", s'est demandé Hammami.
Et d'ajouter que le seul souci du pouvoir en place est l'opposition, considérant que pour Saïed les opposants représentent un danger. Dans ce sens, il a annoncé sa solidarité avec les personnes arrêtées.
Le secrétaire général du parti des travailleurs a, d'un autre côté, annoncé que son parti soutient l'initiative de l'Union générale tunisienne du travail.
"On va défendre la Centrale syndicale de toutes nos forces", a-t-il affirmé.